Chaque dimanche de carême, il était prévu un témoignage sur le thème de la réparation après l'homélie, en particulier dans notre relation à la Création. En raison du confinement, il n'est pas possible d'avoir un témoignage oral, mais nous vous proposons les textes des témoignages. Ci dessous vous trouverez celui du 4ème dimanche de Carême
Témoigner dans le cadre de ce Carême après avoir entendu des annonces de jeûne paroissial et de carême végétarien , les carnivores de la famille pour lesquels un jour sans viande est quasi impossible (des spaghetti bolognaise ou des macaronis jambon fromage, il y a toujours un peu de viande) , c'était une gageure.
Mais nous y avons réfléchi ensemble et nous étions prêts en mettant en avant la jeunesse.
Comme beaucoup de paroissiens, nous "avons marché pour le climat", en famille et affronté la foule et la pluie. Nous étions motivés à agir, à apporter notre petite pierre à l'édifice, un pas après l'autre. Nous sommes convaincus que cette démarche n'est pas vaine, la mobilisation de tous est primordiale pour une prise de conscience d'abord et ensuite interpeller le monde politique.
Raphaël a participé à plusieurs marches , nous l'avons encouragé et certains professeurs.
Si nous en étions là, c'était à cause de nous....de nos parents qui avaient malmené la Terre, notre maison commune disait il. Et c'est lui qui en subissait les conséquences. Il n'avait pas tort, même si nous ne nous considérions pas comme les pires destructeurs.
Les petits gestes peuvent provoquer un changement au niveau des entreprises, il prenait souvent comme exemple, les manteaux de fourrure. Une fois que les gens ont pris conscience des conséquences sur le monde animal, les achats ont diminué et in fine les entreprises ont arrêtés d'en fabriquer.
Jocelyn n y participait pas, l'école n'ayant pas toléré l'absence de plus jeunes. Néanmoins il était actif à sa manière en s'informant et en participant aux efforts de la famille. Et il nous rappelle cette phrase : " Il n'y a pas de petit geste quand nous sommes 7 milliards à le faire".
" Le climat est un bien commun , de tous pour tous". Pape François.
Quels efforts ?
Depuis longtemps, comme beaucoup, nous trions nos déchets. En 2016, notre commune a instauré les poubelles à puce, une tarification au poids un peu complexe, mais nous pouvons visualiser après chaque levée de conteneur , le poids des déchets.
Le meilleur déchet est celui qui n'existe pas. Les contenants se sont donc multipliés pour nos achats....La voie de la facilité : se laisser tenter par les emballages proposés en grande surface. C'est nettement plus compliqué d'aller à contre courant, car ceci demande un effort au quotidien. Il faut prévoir et prendre ses boîtes, c'est tellement plus facile d'oublier. Depuis plus de 2 ans, la chasse aux emballages est installée. Certains préfèrent l'eau pétillante, les bouteilles en verre sont apparues à table ; les buveurs d'eau du robinet font le forcing, pas gagné. Repas parfois sous haute tension.
De 140 kg en 2016, nous en sommes à 90 kg en 2019 de déchets résiduels pour la famille.
Nous privilégions les circuits courts , une boucherie à la ferme, un peu moins de viande mais de la bonne et à 20 minutes de la maison (s'organiser, prévoir, congeler compensent les kilomètres parcourus) , des producteurs locaux. En ce moment de pandémie , nous y veillons encore plus ! Avec aussi comme objectif, la survie de ces indépendants !
Nous réfléchissons à notre consommation non alimentaire, un défi avec des jeunes en croissance, en demande de smartphone, de Netflix et cie
Nous jardinons, mais nous sommes loin de l'autarcie , nous "profitons " des poules de Bon Papa, quand il ne sera plus là, elles viendront chez nous et elles mangent déjà plupart de nos déchets organiques.
Le passage à un fournisseur d'énergie plus verte est en réflexion. Diminuer la température du thermostat n'est pas un souci pour les hommes de la maison...
Les écoles sont accessibles en transport en commun ou à pieds.
Nous ne venons pas encore à la messe en vélo....déjà pas facile d'être à 9h45...
Pas de grande théorie ou réflexions mais un quotidien qui change doucement. Emelyne suit... elle participe et également à l'école qui a été nommée la plus propre en 2019. Ils sensibilisent à toute la problématique du réchauffement aussi .
Il n'y a pas de situations désespérées mais juste des personnes qui désespèrent des situations ... à méditer !
Emelyne, Jocelyn, Raphaël, Agnès et Patrick HAMANDE
Photo: phare de l'île Vierge (France)
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