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Homélie pour la messe de rentrée | 4/09/2022 | P.Damien Desquesnes.


Ceux d’entre vous qui participent à la messe de 10h30 ont pu assister à de nombreux baptêmes d’enfants. Ces événements sont l’occasion pour nous de renouveler nos promesses baptismales et d’accueillir dans le sein de l’Église de nouveaux enfants de Dieu. Je voudrais simplement souligner que si l’on entre dans l’Église c’est pas un sacrement, non pas en s’affiliant et en payant sa cotisation, mais par une action du Christ qui découle de sa résurrection d’entre les morts. C’est également ainsi que l’homme est sauvé : en faisant partie de l’Église.


On n’est pas sauvé en restant tout seul, mais en constituant une unité avec des frères. Saint Paul dit que les baptisés forment un seul corps ou bien qu’ils forment un homme nouveau, c’est-à-dire une humanité nouvelle. C’est étonnant de dire cela aujourd’hui, dans un monde et une culture si pénétrés de cette mentalité individualiste. Mais voilà ce que dit la foi : pour mon propre salut, les autres ne sont pas une option ! Ils sont mes frères ; et, par le baptême, je deviens leur frère. Ensemble, nous sommes enfants de Dieu. Tous nous appartenons à l’Église, le Corps dont le Christ est la tête. Mais quel est le genre d’unité qui doit régner entre nous ? À quoi faut-il communier ? Devonsnous, pourrait être des frères, passer nos vacances ensemble ? Avoir les mêmes goûts artistiques, la même origine, la même fortune, voire la même opinion politique ?


De toute évidence, l’Église de Jésus n’est pas un club de gens qui se choisissent en fonction d’intérêts ou d’affinités communs. Elle est une assemblée de personnes que le Seigneur choisit. En d’autres termes, l’unité part de Dieu et non pas des hommes. Pour notre part, nous répondons à cet appel de faire unité par notre foi : « Nous sommes tous enfants de Dieu par le moyen de la foi en Jésus-Christ » (Ga 3,26). Et c’est à partir de cette foi commune que nous allons construire l’unité en nous efforçant de nous aimer les uns les autres dans le Seigneur. La bonté que nous aurons pour quelqu’un, ne procèdera pas de ce que celui-ci nous semble sympathique, mais parce que nous voyons en lui un frère pour qui le Christ est mort (Rm 14,15).


Encore une précision à propos de l’unité : elle n’est pas l’uniformité de soldats qui défilent le 21 juillet, portant le même uniforme. L’unité dans l’Église est une unité qui inclut la plus grande diversité. Non pas parce que Dieu respecterait nos particularités, mais parce que le Saint Esprit lui-même est l’acteur de cette unité. « Baptisés pour faire un seul Corps, nous avons tous été abreuvés d’un seul Esprit » (1 Co 12,13). En effet, le Saint-Esprit est donné en même temps à toute l’Église et à chacun de ses membres. Et en chacun, il agit différemment, mais toujours pour le bien du Corps entier de l’Église. C’est pourquoi, le souci premier de l’Église pour comprendre comment réaliser son unité et la vivre, pour comprendre également quelle position elle doit adopter dans le monde, c’est de se mettre à l’écoute de l’Esprit. Il s’agit de tâcher de discerner ce que l’Esprit dit aux Églises (Ap 2,7). Cette pratique du discernement est indispensable pour répondre à l’invitation du pape François à faire de l’Église une Église plus synodale, plus participative, pour marcher ensemble à la suite du Christ. Et en matière de discernement des motions de l’Esprit, de ce qu’il veut faire en ce monde, personne n’est infaillible. Ce discernement est l’affaire de tout le Corps des fidèles. En outre, personne ne peut dire : je ne suis pas capable pas contribuer à ce discernement…


Pensons à la jeune Suzanne. Elle fut accusée est condamnée sur base de deux témoignages. Cette condamnation était absolument légale, sauf que les témoins s’étaient entendus et mentaient. C’est grâce a un tout jeune garçon, Daniel, soudain inspiré, que ces témoins furent confondus et Suzanne sauvée. Si vous avez été attentifs, vous aurez remarqué, frères et sœurs, que les mots que je vous ai tenus ne correspondent pas à l’Évangile de ce dimanche. Aujourd’hui, il nous faut renouveler le conseil paroissial.


Nous allons donc vous demander de faire un petit effort ce matin et de proposer les noms de deux personnes susceptibles d’en faire partie. Je rappelle que le but du conseil paroissial est d’être justement une instance de discernement. Pour en faire partie, il ne s’agit pas d’être un membre actif de la paroisse, un militant, ou quelqu’un qui saurait tous. Nous ne renouvelons pas un Parlement avec une majorité qui affronte une opposition pour mener la meilleure politique pastorale. Non il s’agit avant tout que les membres qui en feront partie veuillent se disposer à se mettre à l’écoute… être des chrétiens sincères qui veulent être pour eux-mêmes ouverts à l’inspiration de l’Esprit et mettre cette attitude au bénéfice de tous.


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